22 août 2012

Les Mathématiques expliquées à mes filles

  Vous savez mes enfants que les maths ce n'est pas toujours ce que l'on croit ? Il est temps, maintenant que vous êtes grandes que je vous révèle les secrets sur la matière que vous détestez à l'école. La matière que tout le monde déteste et qui pourtant est la seule chose sur terre qui arrive à me faire danser...

Je me souviens que ça a commencé en 2011, votre père m'a fait écouter le premier disque de Battles, Mirrored, juste avant que le groupe ne sorte Gloss Drop. Quand ce dernier est enfin arrivé dans notre boite aux lettres par un matin de mai et qu'on a pu le mettre dans la platine, des équations fluo ont commencé à danser sur les murs. J'avais envie de porter des grosses lunettes et de me mettre à lire des bouquins de vulgarisations algébriques. Je voyais la liberté dans des additions de chiffres et de symboles. Ce n'était pas nouveau pourtant le Mathrock, mais pour la premier fois c'était fun, dansant, coloré. 

Rien que le line-up du groupe me faisait rêver, Ian Williams, ancien de chez Don Caballero et puis surtout John Stanier, batteur sur tous les meilleurs albums d'Helmet et dans les géniaux Tomahawk. Pour la première fois, voir des vidéos live d'un groupe était toujours excitant, alors les voir sur scène, vous imaginez! Quand Ian Williams danse sur scène entre ses synthés, ses pieds dessinent des représentations de fractales...

Le groupe réussissait l'exploit de mélanger l'héritage du rock indé ricain des 90's avec de l'afrobeat, de l'electro, une touche de musique expérimentale. Et le tout n'était jamais pompeux, au contraire, c'était une musique complexe, très travaillée mais elle était directe, rock. Quand vous écoutez le deuxième album pour la première fois, chaque morceau, dès les premières notes, vous donnent le sourire. Et ça sera toujours comme cela par la suite, à chaque écoute, même après l'avoir usé pendant un an. Parfois vous aurez envie de saisir la trame mathématique, les arythmies, de comprendre tout ce que fait chaque instrument. Vous vous perdrez, vous vous rendrez compte que cette musique est aussi dansante que progressive, aussi fun que complexe. Comme si on tenez enfin le groupe pouvant réconcilier les fans de Rush et ceux de l'IDM la plus dancefloor.

Voilà, vous connaissez maintenant le secret des mathématiques. Elles peuvent être un pont entre le geek à grosses lunettes et le fluo kid le plus remuant. Tout cela par la grâce de trois alchimistes hyper inventifs. C'est comme ça que cela s'est passé, du jour au lendemain j'ai trouvé les maths sexy. Incroyable non?

Alors soyez cannibales et, qui sait, un jour, la physique quantique fera peut-être planer des gamins dans des clubs moites...

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